Le grand tournoi de Guyane menacé par un conflit administratif, entre la mairie de St-Laurent du Maroni et l'ASCO
Alors que les fans de football attendent avec impatience le début du tournoi ASCO, le plus grand événement sportif de l’été en Guyane, une ombre plane sur son organisation. Les échanges tendus entre l’ASCO et la mairie de Saint-Laurent-du-Maroni, qui durent depuis plusieurs semaines, ont créé une incertitude quant à l’avenir de la compétition. Une situation qui soulève des interrogations et inquiète les passionnés du ballon rond, non seulement en Guyane, mais aussi en Hexagone. Quels sont les enjeux derrière ce conflit administratif ? Quel impact cette impasse pourrait-elle avoir sur le tournoi ? Et surtout, le coup d’envoi tant attendu sera-t-il donné le 23 juin comme prévu ? Plongeons au cœur de cette crise qui ébranle le football guyanais.
Coupe ASCO 2023
La Coupe ASCO est, sans aucun doute, la plus grande compétition sportive de la Guyane, un rendez-vous incontournable qui se déroule chaque été entre juin et juillet. Cependant, cette année, une tension inédite se fait sentir entre les organisateurs du tournoi et la mairie de Saint-Laurent-du-Maroni, ville hôte de l’événement. Une situation qui engendre une incertitude majeure et une inquiétude palpable chez les fans.
Un Été sans ASCO ?
Impasse Entre la Mairie et l'ASCO : Quel Avenir Pour le Tournoi le Plus Attendu de Guyane ?
Les organisateurs du tournoi ont récemment déclaré, dans un communiqué, qu’ils n’avaient pas encore obtenu toutes les autorisations officielles pour organiser l’événement. Face à ce flou, ils ont conseillé aux équipes de restreindre leurs dépenses préparatoires, laissant planer le doute sur la tenue du tournoi prévu du 23 juin au 30 juillet 2023.
En réponse, la mairie de Saint-Laurent du Maroni a publié un communiqué affirmant qu’elle ne s’oppose pas à l’organisation du tournoi, mais exige de l’ASCO des justificatifs sur l’utilisation d’une subvention de 40 000€ qu’elle lui a accordée, notamment des relevés de compte et des factures. Les organisateurs du tournoi, de leur côté, ont fermement démenti cette accusation et affirment avoir fourni tous les documents requis par la mairie. Un échange public qui a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, alimentant l’inquiétude des fans du tournoi.
Cette saga administrative soulève une série de questions. Le tournoi aura-t-il lieu cette année ? Quel est réellement le problème ? La mairie s’oppose-t-elle réellement à l’organisation du tournoi ? Les questions se multiplient, et l’inquiétude grandit. Les réponses à ces questions sont attendues avec impatience par la population de Saint-Laurent-du-Maroni et par les fans du tournoi.
Il est important de comprendre l’importance de ce tournoi pour la population de Saint-Laurent-du-Maroni et pour tous les fans du tournoi. L’importance de ce tournoi ne peut être négligée. Il rassemble un grand nombre de personnes, tant locales qu’étrangères, dont certaines repoussent même leurs vacances pour vivre cet événement unique. L’ampleur du tournoi est telle que certaines personnes de l’Hexagone se déplacent en Guyane uniquement pour cette occasion. Pour les fans, c’est comme si une Coupe du Monde se déroulait à Saint-Laurent-du-Maroni, tant l’ampleur et la magie de ce tournoi sont impressionnantes.
Coupe ASCO VS coupe CCOG
Un tournoi concurrent qui fait polémique
La coupe CCOG
Ce qui est surprenant, c’est l’annonce récente par la CCOG d’un tournoi concurrent, la Coupe CCOG, en partenariat avec la Ligue de Football de la Guyane. Il est important de souligner que la présidente de la CCOG n’est autre que la maire de la ville de Saint-Laurent du Maroni, ce qui facilite sans aucun doute l’organisation de ce tournoi. Cette annonce soulève de nombreuses interrogations sur le rôle de la mairie dans l’organisation des deux tournois.
Cette situation laisse à penser que l’autorisation de la mairie pour la Coupe ASCO n’est pas simplement une question administrative, mais plutôt un conflit d’intérêts.
Notre équipe a interrogé les dirigeants de l’ASCO au sujet de cette nouvelle compétition. Leurs révélations sont pour le moins surprenantes. Les dirigeants de l’ASCO nous ont révélé avoir auparavant sollicité des subventions auprès de la CCOG, dans l’objectif d’améliorer la sécurité du tournoi. Néanmoins, ces demandes n’ont pas abouti. Ils nous confient que la CCOG a justifié ce refus en mentionnant que le sport n’est pas dans son champ de compétences, excluant par conséquent toute possibilité d’intervention.
Or aujourd’hui, surprise : la Coupe CCOG est annoncée. Les fans de l’ASCO sont tout autant étonnés que la communauté de St-Laurent face à cette annonce, ne pouvant s’empêcher d’y voir une certaine contradiction.
La création d’un tournoi concurrent ne peut-elle pas être vue comme une intervention directe dans le domaine du sport, précisément ce que la CCOG affirmait ne pas pouvoir faire ?
Cette situation ajoute une couche de complexité supplémentaire à un contexte déjà chargé, et l’avenir de la Coupe ASCO semble flotter dans une zone grise d’incertitudes.
Cette annonce a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, les fans de l’ASCO étant partagés entre incompréhension et indignation. Comment comprendre cette apparente contradiction ? Pourquoi la CCOG, qui déclarait ne pas avoir les moyens d’intervenir dans le domaine sportif, se retrouve-t-elle aujourd’hui partenaire d’un tournoi de football ? C’est une question que tous se posent, et surtout les fans du tournoi ASCO, qui sont laissés dans l’incertitude.
La situation est d’autant plus préoccupante que la mairie semble impliquée dans l’organisation d’un tournoi concurrent, ce qui pourrait suggérer un possible conflit d’intérêts. Ce point est crucial et mérite une enquête plus approfondie pour assurer l’équité et la transparence.
Il serait regrettable que ce conflit empêche la tenue de la Coupe ASCO, compte tenu de l’importance de cet événement pour la communauté locale et les fans. Il est donc crucial que la mairie et l’ASCO parviennent à une résolution rapide de ce conflit, dans l’intérêt de tous.
L’ASCO est un tournoi où chaque week-end on sait qu’il y a un lieu où l’ambiance est au rendez-vous. Que va faire la population de l’Ouest si le tournoi n’est pas organisé cette année ? C’est une grande interrogation qui plane sur l’Ouest de la Guyane.
Cette situation met en péril la collaboration entre la Mairie et l’ASCO, collaboration qui a pourtant duré plus d’une décennie. Il est donc urgent que la Mairie agisse de manière claire et transparente afin de dissiper les inquiétudes et permettre la tenue de ce tournoi tant apprécié. Pour les fans, pour le sport en Guyane, pour Saint-Laurent-du-Maroni, il est temps d’agir.
Terrain de jeu
Entre le terrain la charbonnière et le complexe sportif Oriane Jean-François
Les éditions précédentes du tournoi ASCO ont longtemps animé le terrain de la Charbonnière, qui a connu tant de moments épiques et des cris de victoire, résonnant dans l’air chaud de l’été guyanais. Cependant, lors de la dernière édition, l’excitation et l’énergie se sont transportées sur le complexe sportif Oriane Jean-François. La question qui se pose est : pourquoi ce changement de lieu emblématique ?
Selon les organisateurs du tournoi, le célèbre terrain de la Charbonnière n’est plus praticable. En effet, des dégâts importants ont été constatés sur la pelouse, compromettant la qualité du jeu et la sécurité des joueurs. La situation est d’autant plus préoccupante que ces dommages pourraient bien être le résultat d’un manque d’entretien et d’investissement de la part des autorités compétentes.
La Mairie de Saint-Laurent-du-Maroni, en tant que responsable de l’entretien des infrastructures sportives de la ville, se doit d’apporter une solution à ce problème. La qualité du terrain de jeu n’est pas seulement une question de performance sportive, c’est aussi une question de sécurité pour les joueurs qui mettent tout leur cœur dans la compétition.
La situation actuelle exige une réponse et une action rapides de la part de la Mairie. Est-il possible de restaurer le terrain de la Charbonnière à temps pour le tournoi ? Sinon, quels sont les plans pour garantir que le complexe sportif Oriane Jean-François puisse accueillir le tournoi ASCO dans les meilleures conditions possibles ? Ces questions restent en suspens.
Est-ce que cette édition 2023 du tournoi ASCO sera simplement un autre événement annulé à cause des défis logistiques et administratifs? Ou sera-t-elle le témoignage de la résilience et de l’esprit sportif de la Guyane? Cette situation sera-t-elle le symbole de la volonté et de la capacité de la Mairie à soutenir ces précieux moments de partage et de communauté ? Les fans de l’ASCO, population de Saint-Laurent-du-Maroni et au-delà, attendent avec impatience ces réponses. Le temps presse, le compte à rebours a commencé.